Adieu Paradis (fic)

Des dessins ? des fics ? des bannières ? ect ? venez poster tout ça ici !

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Nanard
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Re: Adieu Paradis (fic)

Message par Nanard »

Les conseils de Nanard partie 2.

Qui portent sur ton chapitre 2 justement que j'ai enfin lu ^^


Bon déjà y'a pas mal des trucs qui m'ont titillé au niveau des péripéties. D'abord je trouve la description des lieux assez faible, y'aurait vraiment moyen de plonger le lecteur dans une putain d'angoisse oppressante en décrivant en profondeur ce qui rend ce lieu si horrible et terrifiant. Le gros problème c'est que tu t'attardes uniquement sur le visuel du personnage, juste ce qu'il voit, ça a pour effet d'être dans une position d'observateur derrière une vitre, alors que ce que tu voudrais ça serait que ton lecteur se sente lui-même dans cette hôpital. Explore les autres sens, c'est à dire l'odorat, le toucher et l'ouïe (tu parles que de la perceuse alors que tu pourrais aller plus loin, le grincement du parquet, un évier qui coule, etc). Toutes ces choses rendraient ta scène plus réaliste et plus horrifique. Mais là ça concerne seulement cette scène macabre, pour des lieux plus normaux continue d'y aller molo avec les descriptions.

Ensuite le moment où il rencontre la petite est absolument ridicule et pas crédible du tout. Tu te réveilles dans un hôpital apparemment en ruine et tu croises un enfant. Ou n'importe quel être humain. LOGIQUEMENT tu lui demandes des infos. Tu demandes à l'enfant si ça va, si ses parents sont là, quel jour on est, où on est, etc. Mais tu passes pas ton chemin comme il le fait.

Ensuite, scène d'horreur avec la fillette. Que fait ce drôle de bonhomme ? Il hurle sur place sans penser à s'enfuir. Et après, comble du ridicule, il souhaite mourir. Mec, voir un truc horrible c'est pas censé provoqué un désir de mort, surtout que là c'est juste UN événement horrifique. C'est complètement surréaliste qu'il réagisse comme s'il vivait l'horreur tous les jours depuis 20 ans. "C'était devenu trop dur" sérieux ça fait 5 min qu'il est réveillé oO

Et après il fait agit comme s'il était dans un mauvais film d'horreur hollywoodien, il se dirige pile vers l'endroit où il faut pas aller. Le genre de trucs qui te font gueuler dans le cinéma "non va pas toute seule dans le grenier d'où coule du sang et d'où s'échappent des grognements pauvre conne de merde, APPELLE LA POLICE PUTAIN". D'ailleurs ça me fait drôlement penser aux Fourmis de Bernard Werber et cette scène digne des pires films de série B où le mec part en exploration dans sa cave pendant genre 12h et il revient comme si de rien n'était avec son chien mort, mais non on appelle pas la police bien sûr"

Faut surtout que t'évites d'utiliser tes personnages comme des pantins, tu dois garder en tête qu'ils doivent être humains et agir comme tels, tu peux pas les diriger dans tous les pétrins possibles juste pour le thrill et l'horreur. Pour cette scène avec les "chirurgiens", il serait plus intéressant que ton personnage tente d'abord de s'éloigner du bruit de la perceuse, avec ce qu'il vient de voir il a toute les raisons d'avoir peur de ce bruit. Mais alors qu'il cherche à sortir de l'hôpital, boum il tombe sur un des chirurgiens qui l'amène devant les autres dans la salle "d'opération".

En gros je te dirais que t'as un bon scénar de base, intéressant, mystérieux, etc, mais qu'il est assez mal exploité, que tu joues trop dans le cliché, mais genre le vrai mauvais cliché hollywoodien quoi.

Aussi, tu fais beaucoup de fautes :(

Les plus grosses :

"les matériels médicaux" --> "le matériel médical", ce mot est pas quantitatif, comme l'argent.

"une lampe torche et l’éblouissait. Joss malgré l’éblouissement," --> répétition du mot "éblouissement" assez lourde, synonyme power.

Sinon y'en a pleeein d'autres mais j'ai vraiment la flemme de les énumérer.
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Mugul 76 a écrit :Je le jure wallah, sur le Coran chuis pas cisgenre
Kroki a écrit :l'inceste entre frères et sœurs why not ;)
Arpg a écrit :Je préfère sodomiser un lion, plutôt que les chimpanzés
Fynmorph a écrit :jsuis trop chaud pour faire de l'eugénisme perso
Kirby a écrit :Poyo!
Kroki a écrit :I need a man who can make me orgasm have u ever made a chick squirt?? hehe
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Re: Adieu Paradis (fic)

Message par shylink »

ça me fait drôlement penser aux Fourmis de Bernard Werber
Han, sachant que c'est surement un des auteurs que je trouve le plus incompétent, ça me fais mal d'être comparé à lui :mrgreen:
Mais tu as raison, j'essaye de modifier tout ça.
(je sens que tu vas pas aimer beaucoup de chapitre,car dans les clichés, j'y vais à fond XD)
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Re: Adieu Paradis (fic)

Message par Nanard »

Ben en même temps tu as écrit ça il y a quatre ans et tu ne l'as pas retouché. Je suis certain que si tu le réécrirais aujourd'hui ça serait très différent. Sérieux j'ai un roman que j'ai terminé quand j'avais 17 ans, je me rends compte aujourd'hui à quel point c'est le plus mauvais truc de l'histoire de l'humanité. Mais le scénar de base est cool, juste affreusement mal exploité, j'ai d'ailleurs pensé tout réécrire.
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Re: Adieu Paradis (fic)

Message par shylink »

Je suis certain que si tu le réécrirais aujourd'hui ça serait très différent.
Même pas sur mec. Ptét moins cliché, mais plus mauvais sur certain points. Par exemple, il y a 4 ans je lisais énormément de roman. Depuis 2 ans, la seule chose que je lis ce sont des bouquins scientifiques... donc j'ai perdu (j'en suis certain) une grande partie de mes compétences littéraires. Le problème ce que je peux pas me replonger dans des bouquins avant Noel :mrgreen:
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Re: Adieu Paradis (fic)

Message par Linka' »

Bon la suite gros jew
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Re: Adieu Paradis (fic)

Message par shylink »

Chapitre 4.
Spoiler :
« - Fais attention…J’aime pas quand on s’approche si près de ces trucs »
Joss était inquiet. Il faut dire que le cadavre de l’homme qui s’étendait à quelques pas devant lui n’avait rien de très rassurant. Enfin, s’il s’agissait d’un homme.
« - On dirait des Morts-Vivants, remarqua Joss. Enfin, tu as vu leur stade de décomposition ! C’est abominable !
- Oui j’ai vu, lui répondit calmement Teraa. Je m’en étais déjà aperçu quand je me suis battu contre les médecins tout à l’heure. Ils étaient déjà morts. Même avant que je les tue une seconde fois je veux dire.
- Le sang, l’hôpital, les morts vivants…on est dans un film d’horreur ou quoi. »
Teraa soupira, avant de répondre froidement :
« - J’aimerais bien. Dans un film, ça finit toujours bien pour les héros. »

Teraa enjamba le cadavre, mais quand ce fut au tour de Joss, ce dernier s’arrêta. Il se pencha alors sur la victime pour examiner son cou.
« - Il est mort…comme les autres.
- Wouah, brillante déduction, ironisa Teraa.
- Non, pas comme ceux que toi tu as tué, je veux dire que celui çi est mort de la même manière que les corps qu’on a pu voir jusqu’à présent, au rez-de-chaussée. Egorgés. Regarde, la plaie est fraiche ici, c’est ça qui l’a tué. Les cinq zombies qu’on a croisés dans ce couloir ont été égorgés aussi.
- Tu veux enquêter peut être ? Ou tu veux qu’on pleure leur mort ? S’ils ne l’étaient pas, nous on le serait probablement à l’heure qui l’est. Donc laisse-les, et avançons. Et oublie pas d’éclairer devant toi avec la torche aussi, j’aimerais voir où je mets les pieds.
- En tout cas, la personne qui les as tué pourrait peut être nous aider…

Ils continuèrent ainsi le long du couloir central de l’hôpital. Au bout de ce dernier, ils espéraient trouver la sortie. Mais qu’ y avait-il dehors ? Joss se surprit à espérer qu’il se réveillerait, que le cauchemar s’arrêterait enfin.
Ils enjambèrent un sixième cadavre.
« - Tiens Joss, ça fait un moment qu’on a pas entendu la gamine chanter. Enfin de toute façon, c’était pas mon style de musiqu… Quoi ? Pourquoi tu fais une tête pareille ?
- Ce mort-vivant là, le dernier…
- Oui, et bah ?
- Il a pas de blessure au niveau du cou, poursuivit Joss tout en éclairant le cadavre avec sa lampe.

Ils restèrent là, figés, comme si ils attendaient que quelque chose d’inévitable se produise. Teraa semblait pourtant calme. Joss aurait voulu lui ressembler, être aussi courageux, mais il sentait la panique qui commençait de nouveaux à l’envahir…
« - Il a bougé ! hurla-t-il soudainement.
- Quoi ? J’ai rien vu, t’es sur ?
- Son pied, il était pas comme ça avant, regarde bien !
Mais c’était inutile de regarder. Le temps que Joss finisse sa phrase, la créature s’était déjà relevée. Tout ce qu’il fallait faire maintenant, c’était courir.

Les deux hommes se mirent à fuir dans la direction opposée, poursuivis aussitôt par leur ennemi. Joss sentit le bras de Teraa se serré contre le sien, et l’entrainer sur une porte à sa droite. Teraa referma aussitôt la porte de la pièce derrière lui. Leur adversaire tenta de l’enfoncer, mais il ne pouvait rivaliser avec la force des deux hommes qui forçaient de leur côté. Très vite, il renonça.

Joss et Teraa s’appliquèrent alors à entasser des meubles pour bloquer l’accès. La pièce semblait être le bureau d’un des responsables de l’hôpital, mais tout comme les couloirs, il était couvert de sang et l’éclairage ne fonctionnait pas.
Teraa s’éloigna vers un évier, placé dans un coin de la pièce, tandis que Joss s’asseyait dans un divan qu’il avait placé devant la porte, encore tout retourné par se qui venait de se reproduire.
Il sentit quelque chose sous le divan, et en retirant un des coussins, il trouva une peluche. C’était un ourson. Il était dans un piteux état : ses deux yeux avait été arrachés, et il avait une vilaine déchirure au niveau du cou, qui laissait entrevoir sa mousse intérieure. Egorgé…
« - Ca va toujours ton bras ? demanda-t-il à son compagnon.
- Oui…j’essaye de le rincer là, mais je doute que ça serve à quelque chose…Il n’a pas l’air décidé à pourrir, c’est déjà ça.
- L’eau est potable ? questionna le jeune garçon.
- Vu sa couleur rougeâtre, j’en doute.
- Putain…je meurs de soif. »

Plop. Une goutte d’eau lui tomba sur l’épaule au même moment. Le garçon leva la tête, et constata qu’il était sous une grille de ventilation. Plop. Une deuxième goutte. Joss posa son doigt sur son épaule et s’aperçut que ce n’était pas de l’eau. C’était trop gluant pour en être. C’était autre chose. Il sentit le liquide. De la salive…
A peine eut-il le temps de quitter le divan, que le mort-vivant qu’ils avaient croisé quelques instants plus tôt, s’écrasa sur le sofa. Dans un fracas assourdissant, il avait traversé le faux plafond et s’était retrouver dans les débris des meubles qui étaient entassés là.

Joss courut vers son ami. Mais ils étaient pris au piège. La créature était devant la porte, porte, qu’il avait d’ailleurs pris soin eux-même de bloquer avec les meubles. Ils s’étaient eux même piégés.

« Ici ! désigna Teraa. »
Joss remarqua alors la petite fenêtre au dessus de leur tête, qu’il n’avait pas vue au début. Teraa l’aida à grimper en premier, il ouvrit la fenêtre, et sortit. Son compagnon lui emboita le pas, s’appuyant sur l’évier pour sortir.
Ils roulèrent sur le toit et tombèrent sur l’herbe situé quelques mètres plus bas.

« Aaaaah, c’est quoi ce bordel ?? »
Joss déglutit. Depuis le début, il avait ressentit cette sensation, celle d’être à l’envers, la tête en bas. Mais maintenant, il avait carrément l’impression qu’il allait tomber dans le ciel étoilé, sans aucun filet pour le retenir. Il s’accrocha aux herbes devant lui, et continua cependant à avancer. Ce n’était pas le cas de Teraa qui s’était plaqué au sol, tétanisé.
« - Lêve-toi Teraa, on est à l’envers mais la gravité nous retient sur le sol.
-T’es fou ou quoi ? Je le lâcherais pas, ce foutu sol !
- Soit pas ridicule, ‘Il’ arrive !

Et c’était vrai. Le monstre atterrit dans l’herbe près de Teraa qui n’arrivait toujours pas à se relever.
Et puis, soudain, Joss l’aperçut. La petite fille aux cheveux blonds et aux yeux sans iris. Elle riait aux éclats. Et avant que le mort-vivant n’est eut le temps de se redresser, l’enfant grimpa sur son dos, et lui trancha la jugulaire à l’aide d’un petit couteau. Du sang éclaboussa l’herbe, et, après un dernier sursaut, la créature s’étala sur le sol, raide morte.

Teraa n’avais pas bien saisit ce qui c’était passé, et il jurait encore tout en essayant de se relever. Mais Joss, lui, avait très bien compris.

« - C’est ta peluche pas vrai ? dit-il en montrant l’ourson qu’il avait conservé durant sa fuite. N’ait pas peur, on ne te fera pas de mal. Approche.
- Die, die, die ! They aren't born to kill, they are born to die, récita la fille sans pour autant se rapprocher.
- C’est eux qui lui ont ouvert le cou. Le cou de ton ours. Alors tu le venges, c’est ça ? Tu n’as rien à craindre de nous. Tiens, je te le rends… »
Joss était persuadé que la fille n’était pas un danger pour eux. Si elle avait voulu lui faire du mal, elle l’aurait déjà fait ; ce n’était pas la première fois qu’il tombait nez à nez avec elle.
L’enfant s’approcha enfin, ignorant Teraa qui avait fait un bond sur le côté pour l’éviter
et pris l’ours en peluche que lui tendait Joss.

« - Merci.
- C’est quoi ton nom ? lui demanda Joss.
- Aragonide.
-Aragonide, je suis sur que je pourrais réparer ton ours tu sais. Et on lui recollera aussi les yeux, il sera comme neuf.
-Non ! s’écria-t-elle brusquement. La gorge seulement... Je veux qu’il soit comme moi. Les yeux, c’est moi qui les lui ai enlevés.
A suivre.

Je me rend compte que j'aurais absolument pas le temps de tout corriger avant Noël. Hmm... tanpis je lui offrirai une version "provisoire" je suppose =S

J'ai légèrement modifié le chapitre 2 (en suivant les conseils de Nanard, mais j'ai pas allongé la description car je suis moyennement inspiré.)
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Re: Adieu Paradis (fic)

Message par Kroki »

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Re: Adieu Paradis (fic)

Message par shylink »

Chapitre 5. (le plus long de la fic)
Spoiler :
Allongés à plat ventre, le soleil dans le dos, Joss et Teraa observaient le lieu du haut de la colline. En contre bas, ils pouvaient voir l'église et sa cour recouverte de sang. Au moins une dizaine de centimètre de sang recouvrait le lieu et pourtant, Teraa en était sûr : c'était son église. Le seul et unique souvenir qu'il avait de sa vie, était ici.

- C'est elle, fit-il partager à son compagnon.
- Génial, maintenant on peut rentrer, chuchota Joss.

Un bruit de cloche résonna alors dans toute la vallée.

Joss avait toujours pensé que venir ici avait été une erreur. Quelques heures plus tôt, les deux hommes s'étaient disputés à ce sujet.

- On vient tout juste de s'évader d'un hôpital, d'échapper à des morts vivants, de fuir ce petit village, et toi, tu voudrais qu'on y retourne, avait hurlé Joss.
- Le village était désert, Joss, on s'en est sorti sans problème. Et je dis pas qu'on doit s'aventurer dans le village, mais juste le longer, pour allez à cette église, là, à l'écart.
- C'est bien le moment d'aller visiter une église !
- Arrête, on sait même pas où on est, avait calmement répliqué Teraa. Cette église, c'est tout ce dont je me souviens. D'ailleurs il se pourrait que l'église de tes souvenirs soit celle-ci aussi. Tu désires pas en savoir plus sur ce qui s'est passé ?
- Je préfèrerais survivre, si c'est ça ta question.
- Bon…comme nous ne tomberons pas d'accord, avait finit par proposé Teraa, on a qu'a lui demandé de trancher.

La petite fille qui les avait accompagnés jusqu'à là n'avait pas encore ouvert la bouche. Et Joss n'osait pas vraiment lui adresser la parole. Avec sa voix, ses chants, ses yeux blancs et son sourire machiavélique, l'enfant le mettait mal à l'aise.
Mais Aragonide les avait départagés. L'enfant semblait étrangement peu effrayée par les morts vivants, et il se trouve qu'elle-même n'avait pour seul souvenir, que celui d'avoir assister à la même messe que Joss.

Ils étaient donc partis tous les trois en direction de l'église et y étaient parvenus en moins de deux heures. Le bon déroulement du trajet donnait raison à Teraa et Aragonide mais le son de la cloche allait probablement changer la donne.

Au bout du septième coup de cloche, Joss aperçu une vingtaine de moines encapuchonnés sortir de l'église. Ils marchèrent en silence jusqu'au milieu de la cour, pataugeant dans le sang. Serrés les uns contre les autres, les moines se mirent à chanter. Leur chant ne semblait pas différent des chants habituellement chantés dans les églises.

- Tu crois qu'ils sont normaux ? Ils prient quel Dieu à ton avis ?

Mais les questions de Joss restèrent en suspens. Le chant s'interrompit, les moines sortirent un couteau de leur poche d'un seul geste et, en chœur, ils se taillèrent leur veine du bras gauche.

- Ca répond déjà à ta première question je crois, murmura Teraa.
- Ca explique la quantité de sang sur le sol, lança Joss avec une grimace de dégout. On dirait une sorte de rituel…Mais j'en vois pas l'intérêt. Peu être une sorte de sacrifice. Allons-nous en Teraa.
- Mais pour aller où ?! Non, nous ne sommes rattachés à rien ici, sauf à cette église. On attend de voir ce qui se passe.

Plusieurs minutes s'écoulèrent. Puis les moines s'attachèrent un foulard sur le bras pour stopper l'hémorragie. Tous semblaient affaiblis, et ceux qui avaient du mal à tenir debout étaient soutenu par les plus forts. A la grande surprise de Joss, ils ne rentrèrent pas dans l'église mais partir vers le village, au Sud, et disparurent derrière un monticule de pierre. Le jeune homme avait l'impression que leur nombre était plus réduit qu'au départ, néanmoins, comme Teraa ne semblait pas l'avoir remarqué, il oublia cette idée. L'homme noir descendait déjà en trottinant vers l'église de toute façon. La voie étant libre, Joss fit signe à Aragonide cachée plus loin dans les buissons, et elle lui emboita le pas.

Le sang dans lequel Joss plongea ses pieds était glacé.
- Alors, t'hésites à rentrer? Demanda-t-il à son compagnon, toujours posté à l'entrée de l'église.
- Qui sait si elle ne cache pas des prêtres morts vivants, Joss. D'un autre côté, il va falloir rentrer à l'intérieur pour le savoir.
- On a pas le choix de toute façon, repris la petite fille.

Pour justifier ces dires, elle leva calmement son bras et pointa une direction derrière eux, au fond de la cours. Quatre moines venaient de sortir de la flaque de sang.

- Ils ont toujours été là, conclu Teraa. Je savais bien qu'il en manquait quand ils sont partis.
- J'avais remarqué aussi, affirma Joss. Tu t'en occupes pendant que je me cache avec Aragonide ?

Et sans attendre de réponse, Joss fila avec la fille dans l'église. Teraa se mit face à ces adversaires. Treize mètres les séparaient.

Ces derniers poussèrent un cri hostile et foncèrent vers lui. Onze mètres. Teraa puisa dans ces dernières réserves de courage. Neuf mètres. Les nerfs du colosse se tendirent. Sept mètres. Il serra son poing aux muscles à vifs. Cinq mètres. Il en avait déjà battu trois en même temps, il pouvait bien en battre un de plus. Plus que deux mètres. Non, c'était impossible ! Il ne pourrait pas venir à bout de ces monstres, il n'était pas assez fort.

Au dernier moment, Terra renonça et pris la fuite, les quatre créatures à ces trousses. Il entra dans l'église, courut le long de l'allée principale, entre les bancs.
Il trébucha et tomba à plat ventre.
Dans sa chute, sa main intacte se heurta sur un pistolet 9mm posé là.

La dernière chose qu'il pu entendre ce fut les cris désespérés de Joss qui lui suppliait de se relever. Il le vit au fond de l'église, avec la petite fille…ils allaient le regarder mourir.
Mais déjà, Teraa ne maitrisait plus rien. En réalité, la situation lui avait déjà échappé. Son cerveau ne contrôlait plus ses membres. Ces derniers étaient uniquement dirigés par les réflexes qu'obligeait sa propre survie.

Il avait roulé sur le dos et d'un geste vif, il avait braqué l'arme sur le premier ennemi. Son doigt, sans qu'il en eut conscience avait déjà pressé la détente et avant que la balle aille se loger dans le crâne de sa cible, il avait visé le deuxième individu. Puis le troisième et le quatrième. En moins d'une seconde, il avait abattu tour à tour les quatre moines. Une balle en pleine tête, ils s'écroulèrent de la même façon qu'ils s'étaient taillés les veines quelques secondes plus tôt : en chœur et en silence.

Joss se précipita vers Teraa qui ne semblait toujours pas réaliser ce qu'il avait fait. Ses yeux ne cessaient de faire des allers-retours entre les corps de ses ennemis et l'arme qu'il tenait toujours. Comme si il s'était impossible que la main qui venait de tirer fut la sienne. Joss s'agenouilla près de son compagnon.

- Tu t'es déjà servit de ça par le passé, y a pas de doute, affirma-t-il, tout en abaissant le bras armé de son ami. C'est bon Teraa, détend-toi, tu les as tous tués.

Clap, clap, clap. Quelqu'un applaudissait. Ils se retournèrent pour voir un homme approcher par une petite porte sur la gauche. Aragonide se leva du banc où elle s'était assise.
Elle et Joss se souvenaient parfaitement de cet homme. Le costume, le haut de forme, la canne, c'était l'homme qui était rentré dans l'église dans leurs souvenirs. Alors certes, le costume et le visage de l'homme était barbouillé de sang et il ne portait plus un monocle mais un bandeau sur son œil gauche. Mais il n'y avait pas de doute possible, c'était lui.

- Je vous tire mon chapeau Monsieur. Vous visez comme un Dieu. Ca mérite au moins un applaudissement.

Clap. Il frappa une fois dans ses mains, puis s'interrompit tout de suite après.

- J'avais dit juste un, expliqua l'homme en souriant. Je vous attendais, figurez vous.
- Vous nous attendiez ? questionna Joss, curieux. Vous savez qui on est ? Et ce qui nous est arrivé ??
- Oulah non désolé pour les faux espoirs. Moi, c'est Mr.WellGa, à votre service. Je suis dans la même galère que vous, je me suis réveillé ici même hier soir avec pour seul souvenir mon entrée dans cette église.

Joss et Aragonide se présentèrent. Teraa se redressa pour faire de même.

- Vous dites pourtant que vous attendiez notre arrivée. Pourquoi ? demanda-t-il.
- Bah parce que c'est ici que vous êtes morts.
- Ah ouiiii ! ironisa Joss. J'me souviens, j'suis mort ici la semaine dernière, j'suis con !
- Je ne blague pas, petit. C'est du sang là, sur ta blouse d'hôpital non? Regarde l'état de ton torse pour voir.
Joss s'exécuta. Il découvrit trois trous sur sa poitrine. L'une d'elle au niveau du cœur.

- Oh mon Dieu…non…NON ! Je vais mourir ! JE VA…
- Non. Ca ne te fais pas mal d'ailleurs je suppose. Tout comme son bras sans peau, ou ses yeux sans paupières… Mr.WellGa désigna tour à tour Teraa et Aragonide. Tout va bien, affirma-t-il avec un nouveau sourire.
- Attend, t'es en train de me dire que j'ai pas à m'inquiéter, que je vais pas mourir parce que je suis déjà mort ?! Mais putain, c'est quoi ce bordel !!
- Calme-toi, reprit l'homme. Je n'en sais pas plus que vous. Tout ce que je sais, c'est que nous sommes à priori tous les quatre morts ici. Il ya du sang, des balles par terre, cette arme. Je ne sais pas ce qui s'est passé ici, mais ça nous a été fatal.
- Tous les trois, vous êtes tous morts ici, rectifia Teraa. Si on suit votre logique, je suis mort à l'extérieur car mon seul souvenir c'est l'extérieur de l'église, lorsque j'allais y rentrer.
- Possible, approuva Mr.WellGa.
- Vous dites avoir trouvé des balles sur le sol ?
- Oui. Trois ici, sur le banc du milieu. Ce jeune homme a surement été tué ici, ça correspond à ces trois blessures à la poitrine. Pour vous et la petite, je ne sais pas par contre. Il y avait aussi une balle au fond de l'église, près du confessionnal, et une autre à l'entrée.
- Cinq balles ? C'est un pistolet 9 mm pouvant en contenir dix. J'en ai tiré quatre sur les moines tout à l'heure, il ne doit donc en rester plus qu'une.

Avec une étonnante facilité, Teraa déchargea l'arme et scruta l'intérieur du chargeur. Comme il l'avait prédit, il ne restait plus qu'une seule balle.

- En tout cas, constata Mr.WellGa, votre maniement des armes est impressionnant. C'est un indice précieux sur votre Vie passé.

Teraa hocha la tête en signe d'approbation :
- Mr.WellGa, avez-vous, ne serait-ce que la moindre idée du lieu où nous sommes. Un autre monde ?
- Allons allons, lui répondit l'homme. Nous sommes morts. Nous sommes dans un monde où le haut et le bas sont inversés. Où les choses les plus terrifiantes existent. Et où les souvenirs de notre belle Vie ont complètement disparus.

Mr.WellGa laissa un temps de pause, avant de reprendre en détachant chacun de ses mots :
- Voyons, réfléchissez. Nous sommes en enfer.
Fin du premier acte.
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Re: Adieu Paradis (fic)

Message par Linka' »

J'avais tout jusque là donc balance la suite !
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Re: Adieu Paradis (fic)

Message par shylink »

Deuxième Acte : Notre Enfer

Chapitre 6.
Spoiler :
Fabbio stoppa ces deux compagnons d’un simple geste de la main. Kevin et Noah lui lancèrent un regard interrogateur.
« -C’est un moine, il est de dos, murmura t’il.
- D’habitude ces abrutis passent leur temps à faire des allez-retours entre la ville au Sud d’ici, et leur église. C’est plutôt étrange d’en trouver un dans cette forêt, tu trouves pas ? interrogea Noah.
- Pas question de le laisser filer en tout cas, lâcha Kevin en frappant ses poings contre sa poitrine, il est seul ! Et ca va faire quatre jours qu’on a rien mangés…
- Ca aussi c’est encore plus étrange, reprit Noah. Les moines passent leur temps à se mutiler et à prier celui qu’ils appellent Satan. A chacun de leur rite ou de leur déplacement, ils sont au moins une vingtaine.

Les deux hommes se tournèrent vers Fabbio. Ce dernier le savait, en temps que meneur, il devait prendre une décision. Cela faisait près de deux ans maintenant que Fabbio était mort. Et peu après son arrivée en enfer, il avait fait la connaissance de trois individus : Joël (mais il avait été dévoré depuis lors d’une embuscade), Kevin et Noah. Petit à petit, au fil des mois, Fabbio avait vu son état physique se dégrader, pourrir, se « zombifier », comme disait Noah. Néanmoins, alors que de nombreuses personnes voyaient également leur état mental décroitre en quelques jours, Fabbio avait réussi à garder la tête haute. Et cela ne faisait aucun doute, le fait d’avoir des compagnons de route l’y avait aidé : les amis étaient un précieux atout pour ne pas sombrer dans la folie. Si vous restez seul en enfer trop longtemps, vous finissez par pourrir intérieurement, rapidement et surement. En quelques mois à peine, vous devenez ces monstres ou ces moines, assoiffés de sang.

Pour leur propre survie, il leur fallait donc garder cet esprit d’équipe. C’est pourquoi Fabbio se rangea du côté de Kevin, qu’il sentait démotivé ces derniers temps, probablement par la mort de Joël. Kevin le remercia de son soutien et lui demanda les instructions pour l’embuscade.

Finalement, les 3 hommes se dirigèrent en courant vers le moine, Kevin le premier. Mais quand il atteignit sa victime, cette dernière se retourna. Ce n’était pas un moine, mais un jeune garçon aux longs cheveux bruns. Et en une fraction de seconde, une petite fille aux yeux sans pupilles sortit de la cape, dégaina un couteau, et le planta à plusieurs reprises entre les cuisses de Kevin. Ce dernier émettait des cris de douleurs tandis que ces deux amis, surpris, se retournèrent pour prendre la fuite. Mais il était déjà trop tard.
Noah se prit une pierre en pleine tête, lancée de nulle part. Quand à Fabbio, il faisait désormais face à un borgne armée d’une longue canne. Avant que Fabbio n’ait le temps de faire quoique ce soit, la canne fendit l’air et lui arracha la mâchoire.

Fabbio s’étala sur le sol, les cris et la plainte de Kevin résonnant toujours un peu plus loin. Cette fois c’était bon, il allait mourir. Mais que ce passait-il lorsque l’on mourrait en enfer ? Cette question lui trotta dans la tête quelques instants, puis le néant s’installa dans son esprit. Définitivement.

***


- Joli lancé Teraa ! En pleine tête !
Les 4 compagnons fouillaient leurs victimes.
- Par contre j’veux pas dire, mais ils ont que dalles sur eux, reprit Joss. Rien à boire, rien à bouffer, pas d’armes. Même pas d’argent.
- Explique-moi à quoi te servirait l’argent ici de toute façon, demanda Teraa. Et puis, avec ces trois là, on a déjà à manger pour cinq ou six jours. C’est parfait au contraire.
- Dites, vous avez remarqué…, commença Mr.WellGa.
- Quoi ?
- Et bien, avant qu’ils attaquent, ils se sont parlé entre eux. J’étais derrière, j’ai entendu ce qu’ils disaient. Croyez moi, ces morts vivants là, n’était pas comme les autres. Pas mentalement en tout cas, ils étaient comme nous. Ca confirmerait ma théorie. J’vous en ai parlé. Au bout d’un certain temps en enfer, les gens se transforment en morts vivants. Physiquement et mentalement, comme ceux que nous croisons depuis le début. Mais certains tiennent le coup mentalement, comme ces gars là.
- Et comme nous, poursuivit Joss.
- Pour le moment, termina Teraa.

Cela faisait maintenant trois semaines qu’ils étaient tous les quatre, Aragonide, Teraa, Joss et Mr.WellGa dans ce monde. Leur propre état physique s’était sérieusement dégradé. Poussée par la faim, Aragonide s’était mise à manger un cadavre quelques jours plus tôt. D’abord réticent, ces compagnons l’avaient ensuite imitée.
Grillée la couleur de la viande humaine rappelait celle de l’agneau ou du veau, et son odeur était celle du bœuf cuit. Cela peut paraitre surprenant, mais son goût lui-même était similaire à ces types de viandes, et avec l’habitude on finissait par oublier ce que l’on mangeait. En outre, sa consommation permettait un apport important en lipides et en protéines, nécessaire à leur survie.
Depuis, l’état psychologique de Joss s’améliorait. Il s’était presque habituer à l’enfer, à la fuite lorsque les autres morts le pourchassait, au sang, aux embuscades pour se nourrir, ou tout simplement à la peur.

Ce monde n’était pas vivable seul, il en était sur. Si ces compagnons n’avaient pas été là il aurait finit comme les autres. Peut être ne faisaient-ils que ralentir le processus, et qu’ils deviendraient eux même des monstres assoiffées de sang d’ici quelques mois, mais Joss préférait ne pas y penser.

Et il y avait un moyen de s’évader de cet enfer. Pas physiquement bien sur, mais mentalement. Certaines nuits, il s’était surpris à rêver. Mais ces rêves étaient à l’endroit, dans le « bon sens », pas comme ici. Le haut était en haut, et le bas était en bas.
«Ces rêves n’en sont pas, avait affirmé un jour Mr.WellGa. Ce sont des souvenirs, des vrais, ceux de votre vie passé. Voilà pourquoi ils sont dans l’autre sens. »
Et c’était probablement vrai. Lors de son deuxième rêve, Joss avait ainsi pu voir à quoi ressemblaient ces parents.
Et ainsi, chaque nuit, tous les quatre essayaient de recoller les brides de leur vie passée.
Teraa ne savait pas quel métier il exerçait, mais il avait déjà pu rêver de ces trois enfants, tandis que Mr.WellGa avait pu revoir presque l’intégralité de son enfance. Seul Aragonide restait silencieuse. Elle ne parlait pas beaucoup, mais Joss imaginait quel genre de petite fille elle avait pu être. Probablement une fille comme les autres, joyeuse, timide et naïve. Mais l’enfer l’avait changée, aucun doute là-dessus. Pour le moment cependant, aucun d’entre eux n’avaient pu éclaircir les circonstances de leur mort dans cette église si mystérieuse.

***

Ce soir là, Teraa montait le premier tour de garde, assit devant leur camp. Il sous-pesait l’arme à feu, munis de leur seule et unique balle. Joss savait qu’il était perplexe car il ne savait pas pourquoi il savait aussi bien manier cette arme. Ses rêves ne lui avaient pas encore fourni de réponse. Le jeune garçon s’était lié d’amitié avec cet homme, bien plus qu’avec Aragonide ou Mr.WellGa, mais il décida de le laisser seul.
Il s’allongea sur les couvertures que la fillette avait auparavant étendues sur le sol, et s’endormit rapidement, le ventre plein. Hélas, il ne rêva pas de sa vie passée cette nuit là.
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Linka'
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Re: Adieu Paradis (fic)

Message par Linka' »

Deux trucs négatifs à dire !

- Dites, vous avez remarqué…, commença Mr.WellGa.
- Quoi ?
- Et bien, avant qu’ils attaquent, ils se sont parlé entre eux. J’étais derrière, j’ai entendu ce qu’ils disaient. Croyez moi, ces morts vivants là, n’était pas comme les autres. Pas mentalement en tout cas, ils étaient comme nous. Ca confirmerait ma théorie. J’vous en ai parlé. Au bout d’un certain temps en enfer, les gens se transforment en morts vivants. Physiquement et mentalement, comme ceux que nous croisons depuis le début. Mais certains tiennent le coup mentalement, comme ces gars là.
C'est Mr.WellGa le badass qui parle et tu le fais s'exprimer comme un wesh dans ce passage !
Il est pas censé avoir un beau langage bien propre ? Exemple :

"vous avez remarqué" :arrow: "avez-vous remarqué ?"
"Ça" :arrow: "Cela"
"J'vous en ai parlé" :arrow: "La théorie dont je vous ai parlé"
"comme ces gars-là" :arrow: "comme ceux-là" / "à l'instar de ceux-là"


Voilà et ensuite le deuxième truc ! Le nombre de "ces" que tu mets à la place de "ses", hallucinant hahaha
"Ses" c'est la possession, et "ces" ça désigne quelque chose !


Sinon bah je kiff toujours autant, fais péter la suite nigga
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Re: Adieu Paradis (fic)

Message par Nanard »

Tout comme le fait si justement remarquer Linka, fais attention à être constant au niveau du langage de tes personnages. Tu peux pas faire parler quelqu'un en dandy et la minute d'après le faire parler comme un rasta.
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Re: Adieu Paradis (fic)

Message par shylink »

Vous avez ciblé un problème qui va coller à la peau de Mr.WellGa. Un personnage que j'ai voulu complexe, trop complexe, et je me suis moi même emmêlé les pinceaux par la suite. Erreur de merde.

Chapitre 7.
Spoiler :
Teraa était lui aussi rentré dans l’église finalement. Il le savait car il la voyait en ce moment même : dans ces rêves. Tout était cependant flou et brouillon. Ses rêves n’était pas toujours très net et certain passages manquaient.

Mais il se vu très distinctement rentrer dans l’église, une arme à la main. C’était l’arme d’ailleurs, celle qu’ils avaient retrouvée en enfer. Ensuite tout était confus. Il y eu un flash, puis il se vu tiré 3 balles. Les 3 que Joss s’était pris dans le ventre. Puis un second flash, et cette fois, il se vu jeter une grenade vers le centre de l’église. La déflagration de cette dernière emporta la peau et la chair de son bras gauche et le propulsa au fond de l’église. Mais il n’était pas tout à fait mort et on l’emporta à l’hôpital où il décéda quelques minutes seulement après y être arrivé.

Teraa se réveilla en sursaut, trempé de sueur, de retour dans la monde où le sol et le ciel était inversé. Ce n’était pas possible. Il n’avait pas pu faire ça. Et pourtant il devait se rendre à l’évidence : les autres ne le savaient pas encore, mais ce qui les avait tués ce jour là…c’était lui. Mais pourquoi ? Pourquoi aurait-il fait une chose pareille ? Ca n’avait pas de sens !

Une chose attira alors son attention et l’extirpa de ses pensées. Aragonide et Mr. WellGa dormait encore paisiblement. Mais Joss lui, n’était plus là.

***

- Et merde…

Joss essaya de faire taire la panique qui montait en lui. Des situations désespérées, il en avait connu plein en enfer. Fuir à un groupe de morts dans un hôpital, échappé à une secte de morts vénérant Satan en personne, tendre des embuscades en forêt à d’autres morts pour se nourrir. Cela faisait plus d’un mois qu’il était mort, et il n’avait cessé depuis ce jour de s’endurcir. Dans cet enfer, il fallait savoir maitriser sa peur.

Garde ton sang froid Joss, s’encouragea-t-il.
Mais le piège à loup dans lequel son pied s’était glissé ne voulait pas s’ouvrir. Il pesta. Pourquoi avait-il fallu qu’il s’éloigne aussi loin des autres pour aller pisser ? C’était son tour de garde en plus, et la relève par Aragonide ne se ferait pas avant 2 heures. Ces amis ne savaient donc toujours pas qu’il était parti.

Joss hésitait à crier pour les appeler. Mais il savait que, en règle générale, les pièges ne se posaient pas tout seul. Et si le mort qui l’avait posé dormait à quelques mètres de là seulement ?

Comme pour illustrer ces pensées, des buissons devant lui se froissèrent et des bruits de pas se firent entendre. Quelqu’un approchait. Ou plutôt plusieurs personnes. Trois possibilités. Soit il s’agissait de ses amis qui avaient remarqué son absence et étaient partis à sa recherche. Soit il s’agissait tout simplement des morts qui avaient posé le piège. Soit il s’agissait d’un petit animal…un lapin ou un écureuil inoffensif. Joss évalua les chances que se réalise chacune de ces 3 solutions mais estima que seule la deuxième était réellement probable.

Il ne fut donc pas vraiment surpris quand il tomba nez-à-nez avec une famille de quatre paysans. Le père de famille tenait une fourche dans sa main gauche et d’autres pièges à loup dans sa main droite. Il regarda Joss d’un air satisfait.

Joss dévisagea ses 4 futurs assassins. Vu leur stade de décomposition, la petite famille était morte depuis déjà 3 ou 4 ans. Ils ne communiquaient déjà plus que par des grognements primitifs. Probablement mort dans un incendie car des traces de brûlures étaient visibles sur chacun d’entre eux.
Le père s’avança vers Joss, et brandit sa fourche devant lui. C’est à cet instant précis qu’une balle siffla près de l’oreille de l’adolescent pour se figer dans le crâne du paysan.
Il n’y avait qu’un homme pour viser aussi bien : Teraa. Il ne faisait aucun doute que ce dernier avait été soldat durant son vivant ou quelque chose s’en rapprochant.
La mère paysanne s’élança alors vers son mari qui s’était effondré. Un reste d’amour de leur ancienne vie probablement. Mais Aragonide était déjà sorti d’un bosquet et avait planté sa lame dans le ventre de la femme.

Les deux jeunes garçons hésitèrent. Teraa lors ordonna de déguerpir s’ils ne voulaient pas subir le même sort, brandissant l’arme sur eux. Bien sur, la seule et unique balle du révolver venait déjà d’être tirée, mais la menace pouvait fonctionner. Encore fallait-il qu’il reste un peu de réflexion et d’esprit dans la tête des deux morts même après 3 ou 4 ans dans cet enfer, et qu’il considère le 9mm comme une arme potentiellement dangereuse.
Les minutes s’écoulèrent et tous restèrent figés. Mr.WellGa s’approcha alors doucement de Joss et se servit de sa canne comme d’un levier pour ouvrir le piège à loup.

Les quatre compagnons reculèrent lentement, Teraa maintenant toujours son arme sur les deux autres morts qui n’osaient plus bouger. Puis, suffisamment éloignés, ils se retournèrent et détalèrent à travers la forêt.

***


Aucun d’entre eux n’osait prendre la parole.

Brusquement et peu après leur fuite dans la forêt, ils étaient arrivés sur cette plage. La surprise de quitter si brusquement le bois avait laissé place à l’émerveillement.
Certes la plage n’était pas très jolie. Il y avait quelques cadavres déposés sur le sable et la mer qui avait une légère teinture rouge n’avait rien d’une mer ordinaire. Elle était effrayante. Quoi de plus normal en enfer après tout ?
Mais c’est ce qu’il y avait au-delà de la mer qui retenait toute leur attention.

Au loin à l’horizon, s’étendait une île lumineuse.
Elle était située à 10 ou 12 km de distance, mais dans ce décor sombre, il était impossible de la louper. Contrairement à la forêt de bois morts présent sur leur rivage, Teraa croyait distinguer de la verdure sur cette île. Alors que l’enfer qu’ils côtoyaient depuis maintenant un mois n’était constitué que de couleurs ternes, l’île était composée de couleurs vives et chatoyantes. Autour de l’île l’eau ne semblait pas rouge et sombre mais verte et transparente. Le sable n’était pas aussi pale que sur leur rivage non plus. Il semblait chaud et accueillant. Et au dessus de l’île, le ciel lui-même changeait progressivement de couleur pour passer du gris au bleu. On aurait dit que cette île avait été dessinée par un enfant naïf et insouciant.

C’était la Vie dans son état pure.
Aucun doute n’était possible.
C’était le Paradis.
Chapitre 8.
Spoiler :
C’est son anniversaire, il est déjà 16h, mais personne n’est là. Maman lui explique que ce n’est pas grave, qu’elle lui a acheté plein de cadeaux et qu’ils vont bien s’amuser tous les deux. Joss vient d’avoir 9 ans. Il regarde sa mère déballer deux bandes dessinées et une nouvelle boite de lego et se retient de pleurer. Aucun de ces camarades n’est venu à son anniversaire.
Ce n’est pas grave, c’est sur. Maman a raison, ils vont bien s’amuser tous les deux. Joss ne veut pas lui faire de peine alors il essaye d’oublier les jeux, les confettis et les bonbons qu’il avait prévu de partager avec ses camarades. Il essaye d’oublier que demain, il faudra affronter le regard de tous ces enfants dans la classe. Il essaye d’oublier.

***

Aragonide réveilla Joss et le tira du rêve de sa vie passée.
- En route, lui dit-elle.

Joss ferma les yeux et attendit quelques secondes pour s’habituer à l’inversion de gravité avant de se lever. Quand ils furent tous prêts, ils repartirent vers le Nord, longeant toujours la plage. Cette dernière était calme, pas de morts-vivants à l’horizon. Seul un phare se dessinait au loin, plusieurs kilomètres derrières les dunes de sable.

Ils marchèrent durant 2 heures dans la direction de l’édifice avant que l’un d’eux ne brise le silence.
- J’ai pas l’impression que la distance Enfer/Paradis se réduise. Peut être qu’on devrait revenir sur nos pas et tenter de traverser à la nage, suggéra Joss.
- Ah ben oui, facile. Ca fait juste 20 km, ironisa Mr.WellGa.
- Je ne sais pas nager, avoua Aragonide, coupant ainsi court à la discussion.

Teraa lui, n’avait pas ouvert la bouche depuis les dernières 24 heures. Quelque chose semblait le tracasser, Joss devinait qu’il devait s’agir de sa Vie passée. Peut être avait-il découvert dans ses rêves quelque chose qu’il aurait préféré oublier…

- Ce qu’il faudrait ce serai un bateau, remarqua Joss.
- Un bateau, repris Mr.WellGa.
- Ouai…ou un pont.
- Un bateau, répéta Aragonide.
- Oui, bah quoi ? demanda Joss. Un bateau, avec une coque, un mat, des voiles, vous ne savez pas ce que c’est ou quoi ?
- Non là abruti, coupa le borgne au chapeau melon. Devant nous, y’a un bateau.

Un kilomètre et demi plus loin, sur la plage, peu après un phare en ruine, une petite coque de bateau était en effet visible. Les vagues frappaient sa proue à intervalle régulier tandis que plusieurs silhouettes semblaient s’activer autour de l’embarcation.

- La chance nous sourit enfin, s’exclama Mr.WellGa.
- Il n’a pas l’air abandonné, déclara Teraa d’un ton las. Et nous n’avons plus d’arme. Il vaudrait mieux passer derrière ces dunes à gauche, et nous essaieront de les avoir par surprise.
- On va quand même pas….s’inquiéta Joss.
- Petit, il ne doit pas y avoir plus de 2 ou 3 places dans ce rafiot, expliqua le borgne. Teraa a raison, je doute que son propriétaire nous l’offre gentiment. Et tu l’as vu toi-même, les relations amicales sont peu courantes en enfer. Si on approche à découvert, on se fera dégommer.


***

Les deux marins avaient travaillé toute la journée sur le bateau. Leur labeur s’est cependant révélé payante : excepté les voiles non fixées au mat, le voilier était presque terminé. Exténués, les marins s’endormirent rapidement à l’intérieur de la coque avant même le coucher du soleil.
Les quatre compagnons les observaient sur une dune à quelques dizaines de mètre.

- J’ai une crampe, annonça Joss… ça va faire des heures qu’on reste planté là comme des pecnos.
- Parfait, déclara Mr.WellGa qui semblait l’ignorer. On va s’approcher discrètement près du bateau en rampant. Aragonide, tu t’élanceras dans la coque la première et tu menaceras le premier homme avec ton couteau. Légère comme tu es, ils ne t’entendront pas arriver et Teraa et moi nous occuperont du second avant qu’il est eu le temps de réagir. Joss tu vois cette corde là bas ? Tu la prends et tu les ligotes. C’est clair pour tout le monde ?

Joss approuva. Il avait passé sa journée à argumenter et supplier ces amis qu’il ne fallait pas tuer les deux marins. Ils n’avaient pas l’air dans un état de décomposition avancée, et ils semblaient encore avoir toute leur tête. Quand la faim ne les y poussait pas, il n’était pas forcément très moral d’assassiner d’autres morts. Surtout quand ceux ci possédaient encore une conscience.

Aragonide passa la première, suivie de Teraa et de Mr.WellGa qui restèrent à une dizaine de mètres de l’embarcation. Arrivé à la poupe du bateau, la petite fille s’agenouilla et sorti un couteau de sa poche, prêt à bondir. Joss retint son souffle, observant la scène de loin, toujours accroupi derrière la dune. Il essuya une goutte de sueur qui coulait le long de son front. Pourvu que tout se passe comme Mr.WellGa l’avait prévu…
Aragonide s’élança enfin et disparu dans la coque du bateau. Dans la fraction de seconde qui suivi, un coup de feu retentit et un corps fut violemment projeté en arrière et retomba lourdement sur la plage.

- NOOOOON !

Joss oublia le danger, sorti de sa cachette et s’élança sur la plage à découvert. Il s’arrêta pour s’accroupir près d’Aragonide. Du plomb s’était loger dans sa poitrine et la petite fille ne respirait plus que par saccade irrégulière. Joss n’avait jamais pu échanger beaucoup de chose avec cette fille. Avec ces yeux blancs et sans pupille, elle lui avait même fait peur au début. Mais après un mois passé ensemble, il avait tout de même fini par s’y attacher : c’était comme sa petite sœur. Il fouilla le manteau de la petite fille et en sortit le petit ours en peluche, à qui la fille avait enlevé les yeux pour qu’il lui ressemble. Il serra les mains de la fille autour de l’ours en peluche mais cette dernière semblait déjà réaliser ce qui s’était passé. Joss compris qu’elle n’en avait plus pour très longtemps et qu’elle le savait. Il entreprit alors de la serrer contre lui et l’étreignit du plus fort qu’il le pouvait. Après quelques secondes, les lèvres d’Aragonide tremblèrent une dernière fois puis elle se figea.

Quand Joss releva finalement la tête, les larmes ruisselant sur son visage, il n’eut pas le temps de voir autre chose que le marin qui pointait un fusil de chasse sur lui. Puis ce dernier tira.
Merci pour vos critiques, j'en tiens compte pour améliorer la fic. Ne vous forcez pas à la lire cependant hein, je comprendrais que vu le mauvais style (qui empire j'ai l'impression car ma motivation baissait à ce moment là) vous ayez envie d'abandonner. Merci en tout cas ;)
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